Philosophie. cosmologie et religion
Cours français
Dix conférences faites à Dornach du 6 au 15 septembre 1922 à des membres de la Société anthroposophique
I. Les trois démarches de l’anthroposophie
Dornach, 6 septembre 1922
Recherche anthroposophique, occultisme et mysticisme. - L’» (Oeil spirituel «. - Méthode rigoureuse et contrôle permanent. - La philosophie, source de toute connaissance dans le passé, grâce à la conscience du corps éthérique. - Pensée substantielle et pensée abstraite. - La cosmologie englobait autrefois la vie du Cosmos et l’être humain. - Pensée, sentiment, volonté dans la conscience habituelle : le reflet de l’astralité. - La religion reposait autrefois sur l’expérience du monde divin par le Moi ou Homme-Esprit.
II. Exercices intérieurs pour la pensée, le sentiment et la volonté
Dornach, 7 septembre 1922
La philosophie du passé reposait sur un état de semi-lucidité dans lequel l’homme percevait des images. - La pensée entraînée peut se dégager du corps physique. - La connaissance imaginative rend sa substance à la philosophie. - La connaissance inspirée permet d’édifier une cosmologie qui englobe l’homme. - Exercices concernant la volonté et connaissance intuitive : elle fonde une vie religieuse véritable. - La pensée abstraite est factice, mais peut refléter objectivement la nature et garantit à l’homme la liberté.
III. Méthodes de connaissance imaginative, inspirée, intuitive
Dornach, 8 septembre 1922
Méditation et conscience. - Affermissement du caractère et des qualités morales. - Influence dangereuse de forces subconscientes. - Le tout petit enfant est inconsciemment philosophe. - Passage à la connaissance inspirée par l’élimination des « images «. - Apparition des réalités cosmiques qui ont leur reflet physique dans le soleil, la lune et les planètes. - Ie yoga, son rôle, son danger à notre époque. - Connaissance intuitive et cosmologie.
IV. Exercices de connaissance et de volonté
Dornach, 9 septembre 1922
Connaissance du Cosmos planétaire par l’inspiration. - L’entité humaine éternelle. - Comme le cadavre est produit par l’éthérique, nos pensées sont des cadavres produits par nos forces vivantes. - Par déduction, la philosophie peut parvenir à cette conception. - Dépourvus des facultés de connaissance inspirée, les humains ont conçu une cosmologie « rationnelle «. - Son échec devant les sciences de la nature. - La théologie « rationnelle « et son impuissance. - L’» expérience directe « et incommunicable du divin est une illusion
V. Expériences de l’âme dans le sommeil
Dornach, 10 septembre 1922
L’idée de l’» inconscient «. - Expériences inconscientes de l’âme pendant le sommeil. - Première phase : sentiment indéterminé d’expansion, nostalgie de Dieu, incertitude des rêves. - Deuxième phase : sentiment de multiplicité et d’angoisse ; aide du Christ pour surmonter celle-ci. - Le mouvement des planètes. - Rencontre avec les êtres auxquels la destinée nous a reliés. - Influence des expériences du sommeil sur l’humeur et le tonus. - Troisième phase : expérience des constellations fixes. - Conscience d’être éternel. - Le premier stade du sommeil correspond à un contenu philosophique réel, le second à une cosmoLogie substantielle, le troisième à une union avec le divin. - Retour à la conscience de veille par le chemin inverse.
VI. Passage de l’existence spirituelle à la vie physique
Dornach, 11 septembre 1922
Désir de l’âme et de l’esprit de s’unir au corps. - Influence des forces lunaires. - Après la mort, l’âme connaît le Cosmos spirituel ; sa collaboration à l’édification du germe spirituel de son futur organisme. - Le Cosmos spirituel s’estompe progressivement. - Sentiment de frustration et désirs de l’âme. - Intervention des forces de la lune. - L’âme puise dans l’éthérique du Cosmos pour construire son corps éthérique. - C’est une activité étrangère à la terre dont elle garde un souvenir inconscient ; la pensée imaginative peut le retrouver, et édifier ainsi une philosophie réelle.
VII. Christ et son lien avec l’humanité
Dornach, 12 septembre 1922
États de conscience différents à travers l’évolution. - Obscurcissement de la conscience imagée au moment du Mystère du Golgotha. - Nécessité de cette perte pour fonder la conscience du Moi. - Incompréhension du rôle du Christ, étude limitée au personnage historique de Jésus. - Mission du Christ sur terre. - Connaissance initiatique de ces faits jusqu’aux III ème et IVème siècles après Jésus-Christ. Transmission exclusive de dogmes par la suite. - Conscience du Moi et énigme de la mort. - L’ouverture du coeur à la réatité du Mystère du Golgotha donne à l’âme la force qui lui permet de franchir les divers stades de la vie après la mort. - La connaissance supérieure et la Trinité.
VIII. L’événement de la mort dans son rapport avec le Christ
Dornach, 13 septembre 1922
Conscience imaginative et perte de la pensée - Apparition du cours entier de la vie - Le temps devient l’espace - Les perceptions imagées ne peuvent êteremémorées - Connaissance imaginative et «visions» essentiellement distinctes l’une des autres. - L’homme imagine toujours, mais inconsciemment. - Élimination du tableau de l’existence et perception des réalités cosmiques engendrant l’éthérique. - Connaissance de l’astral. - Perception du processus de l’incarnation. - Dans la pensée, l’homme veille. - Dans la volonté, il dort. - L’être spirituel éternel disparaît entièrement dans l’organisme de la tête. - La volonté est en gestation pendant la vie terrestre. - Comment ne pas perdre la conscience du Moi au moment de la mort ? - Saint Augustin, Descartes et le « doute «. - Bergson,et la « durée «.
IX. Le destin de la conscience du Moi. Son lien avec le problème du Christ
Dornach, 14 septembre 1922
Sous l’influence des trois organismes supérieurs, le corps physique « réfléchit « les pensées. - Activités de construction et de déconstruction dans l’organisme. - L’astral détruit la tête et provoque le besoin de sommeil. - Régénération par l’éthérique. - La pensée n’est possible que grâce aux forces de désassimilation actives dans la tête. - La vitalité assourdit ou éteint la conscience. - Rapports différents de l’astralité et du Moi avec la tête, avec le système rythmique, avec le métabolisme et les membres. - Dans le second, l’astralité évalue constamment la valeur morale de nos actes. - Après la mort, cet ensemble de jugements moraux est inséré dans l’âme, qui l’introduit dans le Cosmos ; ce dernier est en soi amoral, non immoral, comme la nature autour de nous. - La mission « moralisante « de l’homme dans le Cosmos, sa responsabilité dont il prend conscience dans le « Monde des âmes «. - Le passage au troisième stade de la vie après la mort, dans le « Pays des esprits «, n’est possible que grâce au Christ.
X. L’expérience de la volonté dans l’âme
Dornach, 15 septembre 1922
L’âme pensante, l’âme sentante, l’âme voulante et leurs rapports avec l’organisme. - La pensée muée en intention s’empare de notre organisme inférieur, de nos membres. - Mort et vie constamment présentes en nous. - Rôle de l’ascétisme dans le passé : il porterait aujourd’hui atteinte au corps physique, donc à la conscience du Moi. - Connaissance de l’homme et pédagogie. - Les forces de déconstruction et de construction, leurs déviations et les maladies. - Édification d’un corps physique sain grâce à la force du Christ. - Dans la sphère de la lune, l’homme retrouve l’ensemble des jugements émis sur ses actes, et prépare sa destinée future.