Mystère (le) du Golgotha
Pourquoi l'histoire a-t-elle tout fait pour occulter la signification de ce moment où la Croix a été dressée sur le Golgotha ? Pourquoi a-t-on voulu évincer le Christ de l'histoire alors qu'il en est le point central ? Pourquoi les premiers Pères de l'Église, qui étaient encore éclairés par la sagesse des Mystères païens, ont-ils été écartés par l'Église romaine, laquelle s'est empressée de détruire toute trace des anciens cultes ? Autant de questions que Steiner aborde ici en s'efforçant de mettre en pleine lumière la portée spirituelle du Mystère du Golgotha pour l'avenir de l'humanité. Ces conférences tentent de combler l'abîme qui s'est creusé entre le monde antique et le monde moderne.
L'éditeur
AU SOMMAIRE :
Première conférence, Berlin, 27 mars 1917
Qu’est-ce que R. Steiner entend par « concepts saturés de réalité » ? Contradiction entre la conception spirituelle du christianisme selon l’anthroposophie et la théologie moderne. L'homme psychique et l'homme pneumatique selon Saint Paul. Le procès de Gamaliel II en l’an 70. Quand le judaïsme et le christianisme entretenaient encore de bons rapports : l’exemple du célèbre rabbin Élièzer. Louis Claude de Saint-Martin et son ouvrage majeur « Des erreurs et de la vérité ». Les Mystères palestiniens. Le huitième concile oecuménique de Constantinople en 869. La gnose, le matérialisme historique (Marx et Engels), et la conception scientifique. Le Mystère du Golgotha évincé par les sadducéens. L’évolution du christianisme truffée d’obstacles et de déformations.
Deuxième conférence, 3 avril 1917
Conception de l’âme selon Aristote. Franz Brentano et son étude approfondie de la pensée d’Aristote. Les Mystères païens. Le culte phrygien du dieu Attis. Organisme humain et organisme animal : l’un porte l’impulsion de la vie, l’autre celle de la mort. Ce que Louis Claude de Saint-Martin ne pouvait pas encore révéler à son époque. La suppression de la notion d'esprit. Le pêché originel. Le Ressuscité.
Troisième conférence, 10 avril 1917
Chercher le dieu en soi n’est pas le chemin pour trouver le christ. Ce que le Christ entend par : confiance, foi. Les mystères du royaume des cieux. La guérison de la fille de Jaïre par le Christ. La signification du baptême de l’eau que pratiquait Jean-Baptiste. Le besoin d’un grand nombre d’hommes à l’époque de Jean-Baptiste de s’isoler, de s’extraire de la société. La nécessité de ressentir de manière juste le contenu des Évangiles. Comment l'impulsion du Christ s'exprime de quatre façons différentes dans les Évangiles. Les savants calculs de la science pour expliquer certains phénomènes de notre monde considérablement éloignés de la réalité. Le verbe. La trichotomie corps, âme, esprit. L'antireligieux comme maladie, malheur et auto-illusion. La réalité objective de l'ordre moral du monde.
Quatrième conférence, 12 avril 1917
La science cherche à rejeter l’élément moral de son champ d’investigation. L'aspect profondément chrétien de Goethe. Le physique et le moral. Dans les temps à venir, les hommes qui s’adonneront à la recherche de la vérité par la science de l’esprit seront considérés comme malades. Le corps éthérique de l’homme n’est plus celui qui était prévu à l’origine. Comment on a perdu le Verbe. La très grande parenté entre l’homme et le monde animal. La perte de la fécondité de la femme au cours du sixième et septième millénaire. La force de la foi. La Loi selon le Christ. Goethe, Schelling, Hegel des penseurs chrétiens. L’impulsion du Christ dans la vie sociale.
Cinquième conférence, 14 avril 1917
La conception anti-goethéenne du monde. Les Mystères et la vie. La violation des Mystères par les Césars romains. La falsification de l’Histoire par les historiens. Le christianisme vu sous l’influence du matérialisme.
Sixième conférence, 17 avril 1917
Les démons ont reconnu le Christ. L'Empire romain et le christianisme. Tibère et sa volonté d’accueillir le christ au Panthéon romain. Les chrétiens considérés comme des gens différents par les Romains. Philon d’Alexandrie et ses multiples équivalences avec les Évangiles. Le baptême pratiqué par Jean-Baptiste, tourné en dérision par Licinius (empereur romain). Comment les Césars se sont approprié les secrets de l'initiation. Constantin et le Palladium.
Septième conférence, 19 avril 1917
Julien l'Apostat. Le paganisme. Mânushya, anthrôpos, homo : une triple vision de l’homme. La doctrine manichéenne et le principe augustinien. Kant et Goethe deux génies qui s’opposent. La nécessité pour l’humanité actuelle de regarder la réalité en face. Caton et Machiavel farouchement opposés à l’hellénisme. Comment la messe reprend les anciens cultes païens.
Huitième conférence, 24 avril 1917
L’étude purement historique ne permet pas de comprendre en profondeur le christianisme. Le second Mystère du Golgotha. Les véritables « qualités » de l’empereur Constantin. Les Mystères de Mithra et ceux d'Éleusis. Les cultes chrétiens. L’homme dort devant les grands événements du monde. Les premiers Pères de l'Église et l'initiation païenne. L'expérience mystique de la solitude et le triple chemin de connaissance chez Aristote. L'anéantissement des Mystères par Constantin est une seconde crucifixion du Christ. L'expérience mystique de la Résurrection. L'idée de la Résurrection. Lecture de certains passages de conférences de Vincenz Knauer.
Neuvième conférence, 1er mai 1917
Réminiscences d'anciennes cultures. L'esprit de communauté, dans le sens des Mystères de Mithra. Les degrés de l’initiation dans les Mystères de Mithra. L'avenir tel que le voyait Nietzsche. Kjellén et son livre « l'État, forme de vie ». Une science politique ne peut être viable qu’à la seule condition d’orienter son penser vers le végétal. Pour que l’homme vive une réelle socialisation, il ne peut ignorer qu’il est constitué d’un corps, d’une âme et d’un esprit. Quelques citations de Hermann Bahr. Extraits de discours élogieux de Hermann Bahr envers Max Scheler. Citation extraite de l’article de Nietzsche : « À propos de l’histoire du christianisme ».
Dixième conférence, 8 mai 1917
Otto Ludwig et l’oeil intérieur. L'apparition des forces de clairvoyance aujourd'hui. La connaissance imaginative chez Swedenborg. La conception de l'immortalité avant et après le Mystère du Golgotha. Clément d’Alexandrie et la gnose. Max Verworn et son ouvrage intitulé : la mécanique de la vie spirituelle. Foi et connaissance. À l’instar de Platon il nous faut faire renaître en nous les pensées des morts. La mémoire liée au monde sensible diffère de celle que l’on rencontre dans l’au-delà. La divine comédie de Dante.