Mystique et anthroposophie

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Steiner, Rudolf
ISBN : 2-88189-118-7
Nbre de pages :
171
N° de GA
7
Traduction :
Ducommun, Georges
Reliure :
Relié
Format :
12 X 18
Communication :
Écrits
Édition année :
1995
Auteur(s) :
Steiner, Rudolf
Langue originale :
Allemand
Momentanément indisponible

                     «  Les Mystiques dont il est question ici sont les derniers représentants d'un mode d'investigation et de pensée qui, dans ses détails, est étranger à la conscience actuelle.

La Mystique médiévale devait dépérir parce qu'elle avait perdu le fondement de la recherche qui permet aux forces de l'âme de se diriger vers l'esprit. La recherche des sciences moderne a pris sa place. Elle est également capable de développer un approfondissement mystique. Le présent ouvrage veut stimuler les forces qui aspirent au monde spirituel, en s'inspirant des méthodes de l'investigation moderne correctement comprises. »

Préface à la nouvelle édition par Rudolf Steiner, Goethanum à Dornach (Bâle)Automne 1923

            «  J'ai voulu exposer le caractère de la mystique médiévale, /.../, mais elle ne peut pas survivre, parce que le dynamisme intérieur qui lui venait jadis de l'investigation lui fait maintenant défaut.

Cela même à l'idée que les éléments des sciences modernes qui peuvent conduire à la mystique doivent être cherchés. À partir ceux-ci, on peut retrouver une impulsion de l'âme qui ne s'en tient pas à une vie intérieure d'un mysticisme obscur et sentimental, mais choisit la mystique comme point de départ pour s'élever ensuite à la connaissance supérieure ».

Préface à la première édition par Rudolf Steiner, Berlin septembre 1901

            «  J'espère avoir montré dans cet ouvrage qu'on peut être un adepte fidèle de la conception scientifique du monde et néanmoins être en quête des voies qui mènent à l'âme, comme le fait tout mystique correctement compris.   Je vais même plus loin et je dis : seul celui qui connaît l'esprit au sens où l'entend la véritable mystique, peut acquérir une connaissance entière des données de la nature. Il s'agit surtout de ne pas confondre la vraie mystique avec le ''mysticisme'' de certaines têtes confuses. La façon dont le mystique peut également tromper, je l'ai exposé par ailleurs dans ma Philosophie de la Liberté.  

Introduction

            «  Il existe des formules magiques qui tout au long des siècles de l'histoire spirituelle, agissent de façon toujours nouvelles. /.../ À maintes reprises elles éclairent subitement notre pensée ainsi que notre méditation, et elles illuminent toute notre vie intérieure. /.../ À une lignée de profonds esprits qui débute avec Maître Eckhart (1250-1327) et se termine avec Angelius Silesius (1624-1677), et dont Valentin Weigel fait partie, on peut attribuer une semblable démarche de la connaissance et la même attitude à l'égard de la sentence d'Appollon : '' Connais-toi toi-même!''. » /.../ On éprouve alors une relation intime avec ces personnalités. - Une observation spirituellement aveugle. - L'acte de connaissance. - L'ignorant, le sage et le chemin. - Le propre du vouloir.

Maître Eckhart

Maître Eckhart un admirateur inconditionnel du plus grand théologien que fût Thomas d'Aquin (1225-1274). - Les deux sources de connaissance. - L'expérience du sens intérieur. - Une parole de Saint-Paul. - La perception extérieure et la perception intérieure, vue par Maître Eckhart. - La reconnaissance. - La petite étincelle de l'âme. - Rapport de l'homme à Dieu. - L'Être primordial. - L'anéantissement. - S'unir à Dieu par notre essence. - Une véritable liberté. -

L'Amitié de Dieu

Jean Tauler (1300-1361), Henri Suso (1295-1366), Jean Ruysbroek (1293-1381) : des pèlerins empruntant un nouveau chemin spirituel jonché de difficultés. - Tauler, un être cultivant la vie morale et sa vision sur l'homme. - Le Non-être. - Culture de la vie morale. - Vénération face à l'Être universel. - l'Ami de Dieu de l'Oberland et Tauler. - la Conversion de Tauler. - Que sous-entend les mots ''laïc'' et ''Maître''. ? - Développement vivant de la progression de la nature. - Vie universelle. - Le ''parfait'' .- La connaissance de soi. - Henri Suso et Jean Ruysbroek : des personnes d'une génialité du coeur et du sentiment. - Le coeur d'Henri Suso se tourne et veut se fondre vers l'Être originel. - Différence entre vérité pure et visions douteuses. - Jean Ruysbroek croyait que la sagesse suprême doit se dévoiler à la contemplation mystique /.../ il avait en vue que la vie de l'âme qui se familiarise avec son Dieu. - Jean Gerson : un adversaire acharné de Ruysbroek, combattait quelque chose qui lui était étranger par le fait qu'il ne parvenait pas à saisir le Dieu par l'expérience. -

Le Cardinal Nicolas de Cuse

Nicolas Chrypffs de Cuse (1401-1464) : un penseur scientifique voulant s'élever à une perception supérieure, mais surestimant ou sous-estimant cette connaissance, qui dans différents secteurs conduit au but. - Les scolastiques offrent une haute école de la technique de la pensée avec une incomparable habilitée à se mouvoir dans le champ de la pure pensée. - Art de la logique. - Différence entre la connaissance du divin et celle de la créature. - Foi chrétienne et positive des scolastiques. - Développement au cours du temps du contenu de l'enseignement de la théologie chrétienne. - Notion de ''docte ignorance'' de Nicolas de Cuse. - Denys l'Aréopagite. - le Vrai Dieu.- Un seul homme, mais deux manières de connaître. - Entre le savoir et la contemplation. - Hermann Helmoltz (1821-1894) : les réalités dans la perception. - L'homme, cet être sensoriel. - Foi positive, désespoir, courage de suivre la confiance. -

Agrippa de Nettesheim et Théophraste Paracelse

Henri Cornelius Agrippa de Nettesheim (1487-1535). - Théophraste Paracelse (1493-1541). - Le spiritisme : un domaine purement sensoriel. - Les trois degrés d'élévation à la connaissance supérieure du point de vue d'Agrippa : élémentaire ; astral ou céleste et le monde psychospirituel. - Paracelse cherche dans la lumière de la nature et ses multiples effets en tant que médecin. - Pour Paracelse, la tradition fondée sur l'autorité n'a aucune valeur : '' Suivez-moi, car ce n'est pas moi qui vous suivrai ! La monarchie m'appartient !''. - Un grand sérieux caché derrière la plaisanterie. - L'énigme de l'homme se présentant à Paracelse. - L'homme une contradiction vivante ; un vers en petit. - Du regard de Paracelse, la nature humaine se décompose en trois éléments, scindée en sept éléments, mais constituant une unité. - Le ''Verbe divin'' a fait naître de la matière originelle la multiplicité des êtres. - Une ''double-chair'' .- l'Achimie le troisième pilier de la médecine : sans art la nature ne sert à rien ! -

Valentin Weigel et Jacob Boehme

Valentin Weigel (1535-1588) issu de la théologie protestante comme Maître Eckhart. - Le face à face entre l'instrument et l'objet. - La Griffe d'Or : ouvrage de Weigel. - Par sa vision simple et originale, Weigel se situe nettement au-dessus de Kant. - Connaissance sensible, et, Lumière de grâce. - Jacob Boehme (1575-1624) maître cordonnier, surnommé ''Philosophus Tentonicus'' : un homme dont les paroles ont des ailes, tissées d'un sentiment de béatitude. - Une personne qui se sent organe du grand Esprit de l'univers qui parle en lui : '' /.../ alors que je n'étais pas encore ce Moi mais que j'étais d'essence adamique, j'y ai assisté et que j'ai moi-même gâché ma splendeur en Adam.'' . - Visions et apparition dans la vie de Jacob Boehme. - La passion du Bien et la dissonance du Mal : Comment peut-on comprendre la dissonance au sein de l'ensemble universel harmonieux ? - Comment de l'Être Originel puissent émaner aussi bien le Mal que le Bien ? - /.../, Dieu Est...,/.../ - Des lois qui régissent le monde édifié selon sept formes naturelles. -

Giordano Bruno et Angelus Silesius

Nicolas Copernic (1473-1543), son monde des sens s'était élargi jusqu'aux confins de l'espace : il ne pouvait plus chercher l'esprit dans l'éther par la voie sensible. - Giordano Bruno, le penseur de Nola (1548-1600) ; sous la pression de la vision copercienne du monde. - Pour Giordano Bruno l'esprit n'est pas un ''vertébré gazeux'' . - G. Bruno se présente dans différentes écoles lors de ses multiples pérégrinations à travers l'Europe, comme maître de ''Ars magna'' . - G. Bruno a le courage par ses idées modernes de considérer les astres comme des mondes parfaitement analogues à notre Terre, /.../, comme des esprits ayant un corps et une âme. - Johanne Scheffer ou Angelus Silesius (1624-1677), un artiste de la Sagesse : /.../ '' L'oiseau vole dans les airs, la pierre repose dans la campagne, le poisson vit dans l'eau, mon esprit repose dans la main de Dieu.'' ; '' La rose que ton œil physique voit ici, a depuis les origines fleuri en Dieu.'' ; '' Mon ami, tant que tu es préoccupé par le lieur et le temps, tu ne peux saisir ni Dieu ni l'éternité.'' ; '' Hommes, apprenez de la fleur des champs comment vous pouvez plaire à Dieu et néanmoins être beaux.'' /.../ . - Angelus Silesius, Tauler, Maître Eckhart, Jacob Boehme, Goethe, et bien d'autres, ont tant bien que mal cherché le spirituel au seul endroit où on peut le trouver : à l'intérieur de l'homme ! -

Épilogue 

Celui qui s'engage sur ce chemin, dans le même esprit que ces personnes, n'a pas à craindre de sombrer dans un matérialisme banal, /.../, : ''Ami, cela suffit. Si tu désires en lire plus, va et deviens toi-même le livre et l'essence''.

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