Chaque être humain sur cette terre, qu’il soit homme ou femme, enfant ou vieillard, malade ou bien portant, possède en lui un centre situé bien au-delà de toutes ces différenciations.
De la perception de celui-ci à travers les manifestations de son langage, de sa pensée et de sa présence, dépend la qualité du respect que nous développons pour lui. Cette culture de la perception d’autrui n’est pas innée, elle se prépare dès la petite enfance. Les soins que nous mettons à aider le petit enfant à nourrir et exercer ses sens corporels construisent ses futures facultés de perception de l’autre. Il existe un lien entre la petite enfance et la vie adulte. C’est de la métamorphose du sens du toucher que naît le tact véritablement humain.

Philippe Perennès est professeur de classe, de sport et de danse à l’école Steiner-Waldorf de Colmar depuis plus de vingt ans.
A côté de son activité professionnelle, ses recherches sur les sens l’ont amené à pratiquer intensivement la Jonglerie ainsi que l’étude de la météorologie et la pratique du parapente. Très attaché à l’étude des perceptions sensorielles, il publie successivement aux éditions de la Fédération des écoles Steiner-Waldorf en France, Rencontre avec la Jonglerie (2004), Rencontre avec les quatre sens corporels (2006), puis Rencontre avec les douze sens (2007).
Dans cet essai, l’auteur nous invite à suivre cette lente transformation de nos sens corporels et met en évidence l’importance fondamentale de l’éducation artistique dans ces processus de métamorphose.

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